• - CHAPITRE 17.1 -

    -STEPHANE-

     

     Le téléphone vissé à l'oreille ce soir là, je n'y croyais pas. Incrédule, face à la nouvelle que venait de m'assener Dan. J'ignorais le regard interrogateur de Carole et fit mine que tout allait pour le mieux. Je mis fin à la conversation aussi normalement que possible pour ne pas l'inquiéter.

     

    - CHAPITRE 17.1 -

     

    Malgré cela elle me posa des questions. Je restais évasif, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que je venais d'apprendre. Elodie avait tenté de se suicider. Je ne sais pas pour quelle raison, car je n'avais pas laissé Dan entrer dans les détails, mais il semblait s'agir d'une affaire grave. Je craignais vraiment que Dan n'eut des problèmes à cause de ça. Je ne savais pas du tout ce qu'il avait trafiqué depuis le moment où il s'était mis en tête de prendre une revanche pour mon compte. Mais je savais qu'il n'irait pas jusqu'à provoquer sciemment le suicide de quelqu'un, quel que soit le degré de haine qu'il pouvait nourrir à son encontre.

    Pourtant quelques jours plus tôt, quand je lui avais rendu visite, Dan avait l'air confiant quant à la tournure que prenaient les choses, même si je ne tenais pas du tout à être au courant de ce qu'il manigançait, et là il avait totalement perdu le contrôle des évènements. Quoi qu'il en soit, je serais toujours le garant de l'intégrité de Dan, peu importe ses actes. Et de toute façon, il m'avait parlé d'une tentative de suicide, on ne pouvait décemment pas lui demander des comptes, car après tout, il ne lui avait pas mit cette idée en tête.

     

    Carole ne disait rien, mais je sentais la tension crisper son dos, contre mon torse. La connaissant, elle devait certainement se poser pleins de questions. Luttant entre le désir de lui épargner de nouvelles sources d'inquiétude et celui d'être honnête avec elle, je me passais la main dans les cheveux.

     

    -       Je te connais Stephane, dès que tu fais ça, c'est que tu es nerveux. Il y a quelque chose qui te tracasse. Et c'est en rapport avec ce coup de fil. Dis-moi ce que c'est si tu ne veux pas que je m'énerve !

     

    Elle ne s'était même pas retournée en me disant ces mots. J’eus un sourire amusé. Elle me connaissait si bien ma chérie.

     

    -       Qu'est-ce qui te fais croire que je suis tracassé par quelque chose, ma douce ??

    Elle me fit face brusquement, les lèvres serrées.

    -       Ne me prends pas pour une idiote Steph, je te prie. Tu ne viens pas de te passer la main dans les cheveux à l'instant ?

    - Si...

    -       C'est bien ce que je disais. Quand tu fais ça, c'est qu'il y a quelque chose qui t'embêtes. Alors dis-moi ce qui ne vas pas. S'il te plaît.

     

    Je me retranchais dans un silence pesant pendant un long moment tandis qu'elle me regardait d'un air buté. Je lâchais prise et lui dit tout ce que je savais.

    -       Tu te souviens de cette fille... Elodie. Celle qui nous a créée tant de problème.

    -       Comme si je pourrais jamais oublier cette...

     

    Elle s'interrompit, ferma les yeux, pris une forte inspiration et repris la parole.

     

    -       Qu'est-ce qui se passe encore ??? Elle ne nous laissera donc jamais en paix ???? s'énerva t-elle

    -       Maintenant oui semblerait-il... Tu te rappelles ce dont on parlait à l'instant avant que Dan ne m'appelles ?

    -       C'était Dan au téléphone ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Tu m'a dis que c'était un de tes potes.

    -       C'est bien ce qu'il est non ? Je ne t'ai pas menti.

    -       Mouais... bon, bref. Avant qu'il n'appelle on parlait de ce que j'ai entendu aux informations. Quelqu'un qui s'est suicidé...

     

    Puis elle écarquilla les yeux, réalisant soudain ce qu'elle venait de dire

     

    -Attends, ne me dit pas que c'est elle qui...

    -       Exactement. Seulement d'après ce que Dan m'a dit au téléphone, elle n'est pas morte. Elle serait salement amochée, et ne pourra plus remarcher.

    -       Seigneur... C'est affreux. Mais est-ce qu'on sait ce qui l'a poussée à faire ça ? Ce n'est pas à cause de toi j'espère ?

    -       Non pas du tout, je n'ai rien à voir dans cette histoire. Je te le jure. D'ailleurs comme je te l'ai dit, ça ne me concerne pas ce qui lui arrive, je m'en fous complètement.

    -       Steph, ne dis pas ça... C'est vraiment terrible ce qui arrive à cette fille. Elle devait être vraiment désespérée pour en arriver là. Pauvre petite.

     

    C'était pour ça que j'aimais tant Carole. Sa capacité à prendre pitié des gens. Même ceux qui le méritait le moins. Elodie lui avait fait tellement de mal, et pourtant elle s'apitoyait sur son sort, comme si il s'agissait d'une amie. Je l'attirais contre moi quelque peu irrité. Elle était sous le choc, et c'était exactement ce que je voulais éviter au départ.

     

    -       Chérie, ne pense plus à ça. Ce n'est pas notre problème. Elle a semé la zizanie autour d'elle. Elle paye à présent, tout le mal qu'elle a fait. Tout le mal qu'elle t'a fait.

     

    Je la serrais plus fort encore pour l'apaiser. Une fois de plus, Elodie avait réussi à faire naître des tensions entre nous, mais ce qui était sur, c'est que ce serait la dernière fois. Je soupirais de lassitude tandis que Carole se détendait enfin contre moi.

     

    - CHAPITRE 17.1 -

    (...)

     

    Nous n'abordâmes plus le sujet les jours suivants comme si rien de tout cela n'était arrivé, bien que certains médias continuaient de relayer les avancées de l'enquête, peu à peu les gens passaient à autre chose. Ayant eût une réunion au sommet avec Dan le lendemain de son appel, je savais à présent l'essentiel de l'affaire. Je ne fis aucun commentaire sur la méthode employée, car depuis le temps que je le connaissait, je savais que Dan mettait parfois en oeuvre des plans qui dépassaient l'entendement pour parvenir à ses fins. Seulement, je craignais vraiment qu'il ne fut impliqué, qu'on arrive à remonter sa piste, même si il m'affirmait avoir pris plus de précautions que nécessaire pour que ça n'arrive pas. Je m'inquiétais tellement pour Dan que jamais il ne me vint à l'esprit que je pouvais être moi même inquiété dans cette histoire. J'en pris seulement conscience quand ce matin là, on sonna au portail. Mes parents étant à leur travail, je répondis à l'interphone.

     

    -       Oui ?

    -       Bonjour monsieur. Police Nationale. Pouvez-vous nous ouvrir s'il vous plait ?

    -       C'est à quel sujet ?

    -       Nous voudrions nous entretenir avec Monsieur Stephane Lemoine, sur une affaire en cours.

     

    Je fut pris de sueurs froides et j'appuyais fébrilement sur le bouton d'ouverture de la grille d'entrée. Je me passais rapidement un peu d'eau sur le visage pour me remettre les idées en place. Pas de panique. Ils voulaient sans doute m'interroger parce qu'ils savaient que j'avais fréquenté Elodie un certain temps. Rien de plus. Il ne servirait à rien de paniquer. Je sortis à leur rencontre, tandis qu' ils descendaient de voiture. Ils jaugèrent la villa du regard, ma voiture garée plus loin et le 4x4 BMW noir de mon père, qui ce matin avait préféré se faire déposer au travail par ma mère. Ils étaient deux, l'un d'entre eux portait une sorte de mallette en toile. Instantanément je songeais aux clichés récurrents des films policiers: Le bon et le mauvais flic. Malgré mon angoisse grandissante, cette idée m'amusa, j'eus du mal à retenir un petit rire nerveux. Je repris contenance tandis qu'ils s'avançaient vers moi.

     

    -       Bonjour monsieur. Vous êtes Stephane Lemoine ?

    -       Oui c'est moi. Bonjour.

    -       Pardonnez-nous notre visite impromptue. Mais nous aimerions vous poser quelques questions.

    -       Euuuh oui, bien sûr. Entrez.

     

    - CHAPITRE 17.1 -

     

     

     

    Je les précédais dans mon appartement et leur tint la porte ouverte. A peine à l'intérieur, ils entrèrent dans le vif du sujet, non sans avoir, là aussi, jaugé les lieux du regard. A leur façon de regarder partout d'un air inquisiteur, je devinais sans mal leurs pensées. Pour eux, je n’étais qu'un gosse de riche, de toute évidence trop gâté. Ce n'était pas vraiment faux, mais loin de ce qu'ils imaginaient. Le premier, un grand costaud au crâne rasé, pris la parole.

     

    -       Nous enquêtons sur une affaire singulière Monsieur Lemoine. Et certaines informations nous ont menées jusqu'à vous. Connaissez-vous Mademoiselle Baron ? Elodie Baron.

    -       Oui je la connais. Nous nous sommes pour ainsi dire fréquentés pendant plusieurs mois.

     

    Certain que ça allais faciliter les choses, j'étais résolu à leur dire la vérité. Ou du moins, une partie. Le costaud enchaîna:

     

    -       Vous êtes au courant de ce qui s'est passé la semaine dernière ?

    -       J'en ai entendu parler. Mais très vaguement.

    -       C'est à dire ?

    -       J'ai entendu à la radio qu'elle avait tenté de se suicider après qu'une vidéo d'elle ait été diffusée à la télé. C'est tout.

    -       Et ça ne vous a pas touché, ce qu'il lui est arrivé ? Vous n'avez pas cherché à contacter sa

    famille pour avoir de ses nouvelles ?

    -       En toute franchise, non. Ce serait un euphémisme de vous dire que nous ne nous sommes pas quittés en très bon terme. J'ai coupé les ponts avec elle il y a maintenant plusieurs mois. Et j'avoue que, quand j'ai entendu la nouvelle aux informations, c'était pour moi des faits divers habituels, comme quand ça arrive à quelqu'un qu'on ne connaît pas.

     

    - CHAPITRE 17.1 -

     

    Les yeux marrons clair du policier se fixèrent avec attention sur moi, comme pour fouiller le plus profond de mon âme. Puis il sortit de la mallette une liasse de papiers.

     

    -   Nous avons eut accès à son ordinateur qui contenait des archives de conversation sur Internet pour le moins intéressantes. Mademoiselle Baron avait une vie... hmm... comment dire..., sociale, très active si on peut dire et c'est difficile de déterminer le rôle de chacun. Nous avons identifié l'adresse IP de la plus part des personnes avec qui elle discutait. Notamment la votre et celle d'un homme qui, après recherche, est totalement hors de causes. Vos conversations ont attiré notre attention, me dit-il en me tendant les documents, certes, la dernière remonte à plusieurs mois, mais nous aimerions savoir pourquoi, si vous avez été si passionné avec elle à ce moment là, vous avez coupé tous liens et de façon si soudaine.

     

    J'y jetais un coup d'œil, la dernière remontait à Mai 2009. Je les lui rendis:

     

    -       Pour tout vous dire, je suis avec ma copine depuis longtemps. J'entretenais avec Elodie une relation parallèle. Je suppose que vous connaissez ça. Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin. Et puis, ma copine s'est doutée de quelque chose donc j'ai mis fin à cette histoire. Seulement Elodie n'a pas accepté la rupture, et m'a fait une scène. Je lui ai dit que je ne voulais plus entendre parler d'elle. C'est tout.

    -       Et vous n'avez plus eût contact avec elle par la suite ?

     

    Je songeais à cette soirée fatale où Elodie à fait irruption chez Carole. Mais je ne pouvais pas leur dire ça, sinon je leur offrirais un mobile sur un plateau d'argent. Ils me suspecteraient d'office, si je ne l'étais pas déjà. J'édulcorais donc la vérité.

     

    -       Si. Quelques temps après, au mois de Juin, il me semble. Elle est venue au domicile de mon amie pour faire un scandale. Je l'ai juste mise à la porte et je ne l'ai plus jamais revue par la suite.

    -       Très bien dit-il en notant quelque chose sur un calepin.

    -       Je peux vous poser une question ?

    -       Allez-y...

    -       Vous m'avez dit à l'instant que deux adresses IP avais retenue votre attention, la mienne et...

    -       Oui. Nous avons fait des recherches et il s'avère que l'autre adresse a été piratée. L'homme a qui elle appartient n'utilise pas les réseaux sociaux. Nous avons vérifié son ordinateur et il n'y avait strictement rien de compromettant. D'ailleurs, se serait aimable de votre part de mettre le vôtre à notre disposition en cas de besoin.

    -       Bien sûr, répondis-je précipitamment. Il n'y a pas de problème.

     

    - CHAPITRE 17.1 -

     

    Son collègue qui jusqu'à présent avait gardé le silence, se racla la gorge.

     

    - Monsieur Lemoine. Auriez-vous l'obligeance de nous dire où vous étiez le Mardi 11 Août entre 19h30 et 23h ? Car toujours d'après ces archives de conversations, Mademoiselle Baron avait un  rendez-vous galant ce jour là. Il se pourrait que l'homme avec qui elle avait rendez-vous et l'auteur de ce méfait, soit une seule et même personne. Malheureusement, il y a peu d'indices, aucun nom, aucun numéro de téléphone, et même le compte est introuvable, ce qui fait que nous n'avons put y accéder. Donc nous sommes contraints de passer par des procédures plus banales.

     

    Je n’eus pas besoin de réfléchir très longtemps, ce jour là je revenais de voyage avec Carole. Ce fut avec une certaine jubilation que je lui répondis:

     

    -       A 19h30 j'étais encore dans l'avion qui me ramenait de Selvadorada avec mon amie. Nous sommes passés chez son père sous le coup de 21h, d'où nous sommes repartis vers 22h30 il me semble. En tout cas à 23h j'étais déjà chez moi car je me rappelle avoir passé un coup de fil.

    -       Nous vérifierons cela.

    -       Vous pouvez le faire tout de suite, j'ai encore le talon de mon billet d'avion.

    -       Pourquoi l'avez vous gardé ? me demanda t-il d'un air soupçonneux.

     

    Décidément il faudrait donc que je leur raconte toute ma vie pour qu'ils comprennent que je n'avait rien à voir avec tout ça. Je me levais avant de répondre, ouvris le tiroir de la commode et de l'album photo sortit le petit papier . Je leur tendis et ils l'examinèrent.

     

    -       Figurez vous que j'ai demandé à mon amie de m'épouser pendant que nous étions à Selvadorada. J'ai gardé le talon du billet comme souvenir c'est simple. Je ne crois pas que ce soit interdit ? dis- je en croisant les bras.

    -       Non pas du tout. répondit le grand costaud. Visiblement cela vous mets vous aussi hors de cause, vous ne pouviez pas être à deux endroit en même temps. Une dernière chose dit-il en me tendant un nouveau feuillet, reconnaissez-vous cet homme?

     

    J'examinais le portrait avec attention avant de secouer la tête négativement.

     

    -       Désolé, mais son visage ne me dit absolument rien, dis-je sincèrement

     

    Il récupéra la feuille avant de la fourrer dans la mallette avec les autres documents.

     

    Nous allons donc vous laisser à présent. Merci de nous avoir accordé de votre temps, conclut-il en se levant.

     

    Ils prirent congés et remontèrent dans leur véhicule. Ce qui était sur maintenant, c'est qu'ils ne pousseraient pas leurs investigations plus avant de mon coté et par conséquent de celui de Dan. Je poussais un soupir de soulagement en les regardant franchir la grille...

     

         (…)

     

    1 mois s'était écoulé, et les choses avaient depuis longtemps repris leur cours normal. Suite à la visite des deux policiers, j'avais crains qu'ils ne continuent tout de même leurs investigations et qu'ils ne se rapprochent d'indices qui les mèneraient vers Dan. Mais rien de tout cela n'était arrivé. Ils ne m'avaient plus du tout contactés et dans la presse, on disait que l'enquête piétinait. Il n'y avait aucun nouvel élément, aucune piste, aucun nouveau témoin, à part la standardiste.

     

    C'était comme si le fameux bonhomme s'était volatilisé, disparu, comme évanouit de la surface de la terre. D'ailleurs, certains médias se demandait si il n'était pas pure invention dans l'intention de

    dédouaner la responsabilité des patrons de la chaîne face à leurs négligences.

     

    Bien qu'il affirme aller bien, je soupçonnais Dan de culpabiliser. Il n'avait pas voulu faire de mal physiquement à Elodie, seulement moralement. Mais le sort en avait décidé autrement. Il devenait de jour en jour comme obsédé par un désir de rédemption et ne cessait de me dire qu'il devait purifier son âme. Il passait beaucoup de temps avec Léanne, laquelle était enfin sortie de l'hôpital. Je n'avais pas encore eu l'occasion de la rencontrer car avec le mariage qui approchait, j'avais pas mal de choses à faire et je passais moi même tout mon temps avec Carole à tout mettre en place...

     

    (...)

     

    On était la veille du mariage et ce soir là, j'étais seul à mon appartement quand j'entendis frapper. Les coups étaient portés avec insistance et cela m'agaça que la personne puisse pas faire preuve de patience.

     

    - CHAPITRE 17.1 -

     

     

    -       Une seconde ! criais-je avant d'enfiler un t-shirt.

     

    Dan était sur le pas de la porte l'air tout à fait décontracté. Surpris, je le fis entrer. Il ne me parut pas dans son état normal, beaucoup trop euphorique et je commençais à m'inquiéter. Il n'avait quand même pas prévu un enterrement de vie de garçon. A cette idée je grimaçais et pris le parti de faire comme si de rien n'était et de le laisser venir:

     

    -       Hey ! Mais qu’est-ce qui t’arrives mon vieux ?

    -       Steph... dit-il en entrant dans la pièce d'un pas conquérant. J'ai été me confesser aujourd'hui !

     

    (oufff)

     

    -       Pfffff, arrête ton baratin ! Tu n'es même pas catholique!

    Non, non , non !!! Je te parle sérieusement, pas besoin d'être catholique pour demander pardon à Dieu ! Je te dis que je me suis confessé ! Et putain, je me sens beaucoup mieux.

    -       Sérieux, je ne comprends rien à ce que tu me racontes. Te confesser de quoi ?

    -       Ce qui s'est passé avec Elodie. J'ai tout dis à un prêtre.

     

    Je le regardais abasourdi. Il enchaîna sans s'apercevoir que j'en restais bouche bée.

     

    -       Je me sentais mal depuis un certain temps. Comme avec un poids sur la conscience. J'en ai parlé à Léanne, sans entrer dans les détails et elle m'a dit d'aller voir un prêtre. Ce que j'ai fait. Et voilà, je me sens mieux maintenant.

    -       J'en suis content pour toi mon pote, lui répondis-je incrédule.

     

    C'était pire que ce que j'imaginais alors ?

     

    -       Steph. J'ai pris une résolution. C'est fini les conneries. J'arrête. J'aurais 28 ans dans 2 semaines, je prends ma retraite de p'tit con. C'est décidé.

    -...

     

    Mon silence dubitatif  le fit rire.

     

    -       Non sérieux ! Plus de oinj, plus de femmes à droite et à gauche, plus d'alcool à outrance. Ouais mon gars, s’en est fini de tout ça ! Je veux être pénard maintenant et ne plus chercher les emmerdes. Je veux faire fructifier ma boîte et me ranger pour de bon cette fois. Je veux être un homme neuf... Pour elle. Je suis amoureux, je lui ai avoué et elle m'aime aussi !!!

    -       Hé ben... Je ne sais pas trop quoi te dire.

    -       Félicite moi, merde !

     

    Une femme avait réussit à changer Dan. Bordel ! Celle-là méritait vraiment le respect. Si il désirait aussi ardemment être un homme nouveau juste pour elle, c'est qu'elle devait vraiment en valoir le coup. Elle avait réussis là où tant d'autres avaient essayé et échoué. Il me tardait réellement de la connaître.

     

    Je donnais une accolade à mon ami, car j'espérais sincèrement qu'il ait enfin trouvé la sérénité qui lui avait toujours fait défaut. Mon ami, mon frère, s'apprêtait à prendre un nouveau tournant dans sa vie. C'est dans ce chemin que notre amitié prendrait un nouvel essor car nous avions tout les deux choisit la voie de la sagesse. Pour deux femmes qui avait opérés de profonds changements en nous. Deux femmes exceptionnelles, deux femmes hors du commun. Nous avions été comblés au delà de nos espérances. Car si Dan de son coté aurait perdu la chance de connaître Léanne en disparaissant, moi j’aurais disparu si j'avais perdu la chance d'être de nouveau aux cotés de Carole. Quelque chose de plus puissant que nous, avait permis que nous traversions ces épreuves difficiles et que nous soyons heureux à présent. Je n'avais jamais été très croyant, mais à ce moment là, en mon fort intérieur, je me dis que pour nous combler d'autant de bienfaits, c'est qu'Il devait bien exister. Et je le remerciais tout bas.

     

     

    Pour tout ce que tu nous offre aujourd'hui et demain, merci...

     

     

                            *******************

     

     

     

     

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