• - CHAPITRE 17.2 -

    - CAROLE -

     

    La vie pouvait être bien étrange parfois. L'annonce de la nouvelle concernant Elodie ne cessait de me revenir encore et encore. Malgré tout ce qu'elle avait fait pour me séparer de Steph, j'avais de la peine pour elle. J'avais entendu dire que c'était à cause d'une vidéo qu'elle avait tenté de mettre fin à ses jours et qu'il n'y avait rien qui puisse identifier l'auteur de ce méfait. Pas un instant je ne me dis que Steph put avoir quelque chose à voir avec cette histoire. Il m'avait promis de ne pas se venger d'elle et je ne doutais pas qu'il ait tenu parole. Et c'est donc naturellement que les jours suivants, je me mis à penser à autre chose. Avec le mariage qui arrivait à grand pas, j'avais fort à faire et mon travail me prenait beaucoup de temps également.

     

    Je passais beaucoup de temps avec Andréa, ma future belle-mère. Elle m'était d'une aide précieuse, et avait un goût exceptionnel pour me conseiller dans mes choix. Même l'organisateur s'enticha d'elle et lui demandait souvent son avis pour certains détails. Avec ces deux là, les préparatifs étaient un vrai plaisir et je me dis que j'avais vraiment de la chance à tous les égards. Dans cette atmosphère détendue les jours passaient dans une douce routine et les mois s'étaient écoulés, sans que je ne m'en aperçoive. Puis comme si tout d'un coup quelqu'un avait appuyé sur un bouton avance rapide, je me retrouvais à la veille de mon mariage. Où étaient donc passés les jours...? Qu'avais-je fait entre le jour où Stephane m'avais demandé de l'épouser et maintenant? Secouant la tête devant ma bêtise, je me préparais à passer une soirée tranquille, je sortis de la bibliothèque mon roman à l'eau de rose préféré, me servis un verre et m'installais confortablement dans le canapé. Une torpeur bienfaisante commençait à m'envahir, je posais le verre par terre avant de m'enfoncer plus profondément dans les coussins moelleux.

     

    Je ne sais pas à quel moment exactement j’eu lâché prise sur la réalité, mais quand j'ouvris les yeux, il était 3 heures du matin. J'éteignis la petite lampe blanche posée sur la table basse à mes cotés, avant de traverser l'appartement plongé dans le noir. Les draps de mon lit étaient froids et je me blottis avant de sombrer de nouveau....

     

     

    Mariage pluvieux, mariage heureux...

     

    Le jour se levait à peine. La lueur mauve de l'aube perçait à l'horizon et les nuages gris s'amassaient dans le ciel, tel un troupeau de moutons bien dressés. Des gouttes fine tombaient doucement sur les carreaux de ma fenêtre. Je regardais pensivement s'écouler cette eau pure, mes pensées vagabondant au loin. Je laissais tomber le rideau et me détournais du paysage. C'était le grand jour... Dans quelques heures, je deviendrais Madame Lemoine. La nervosité m'assaillit tandis que je me préparais pour rejoindre ma cousine. Tout était méticuleusement planifié. Je devais la rejoindre chez le coiffeur à 8h, ensuite maquillage à 9h. Je devais m'habiller sur place pour le mariage à la Mairie prévu à 10h30. Mon ensemble de satin ivoire attendait sagement dans sa housse, posé sur une chaise dans le salon et ma robe elle, était exilée chez mon père. Nous devions ensuite aller déjeuner dans un restaurant où les parents de Steph avaient réservés, puis je devais me rendre chez mon père, où Hannah, arrivée hier soir, m'attendrait pour m'aider à m'habiller. Nous devions partir au plus tard à 14 heures pour l'église où se déroulerait la cérémonie, prévue à 15 heures.

     

    Aujourd'hui, le temps serait mon principal adversaire. J'avais peu dormi hier soir, ne cessant de me retourner dans mon lit. De grands cernes s'étalaient sous mes yeux, mais je ne doutais pas que la maquilleuse arriverait à les dissimuler. Une grosse boule se forma dans mon estomac. Le trac sans doute, comme chaque mariée le jour de son mariage.

     

    Je vérifiais l'heure à ma montre, 6h00. J'avais encore pas mal de temps devant moi. Je mis un cd dans la mini chaîne et les premières notes s'élevèrent, emplissant la pièce. "Unchained melody", un air qui se prêtait bien à ce jour si particulier.

     

    Oooooh My love... My darling... I've hungered for your touch

    A long, lonely time Time goes by so slowly

    And time can do so much Are you still mine

    I need your love I need your love

    God! Speed your love to me ....

     

    La voix de Bobby Hatfield m'apaisa. Allongée sur le canapé, je me laissais envelopper par la musique et peu à peu mes tensions s'évanouirent. Je m'assoupissais presque, quand l'interphone sonna. Qui cela pouvait-il être à cette heure matinale ?

     

    -       Oui ?

    -       Carole... C'est Dan. Je peux monter ?

     

    Dan ? La dernière fois que je l'avais vu, il était à l'hôpital entre la vie et la mort. Tellement de choses s'étaient passées entre temps, je ne l'avais pas revu depuis. Je lui dis de monter et lui ouvris la porte de l'immeuble. J’eu comme une impression de déjà-vu et je frissonnais. Il sonna à la porte. Quand je lui ouvris, je fut frappée par le changement qui semblait s'être opéré chez lui. Ce n'était plus le jeune homme exubérant qui m'avais longtemps porté sur le système, et à qui j'avais succombé. Il avait l'air plus posé et il y avait quelque chose de vraiment différent dans ses yeux que je n'arrivais pas à déterminer. Il tenait un grand sachet marron à la main, d'où s'échappait une odeur alléchante, qu'il me montra avec un sourire jovial:

     

    -       Petit déjeuner ? Puis il entra en regardant autour de lui. Salut miss, dit-il en déposant un baiser sur ma joue.

    -       Salut Dan. Qu'est-ce que tu fais là de si bon matin ?

    -       Je t'ai apporté un petit déjeuner, croissants et petits pains au chocolat.

    -       Tu es vraiment venu jusqu'ici m'apporter le petit déjeuner ? dis-je incrédule

    -       En fait... Non... J'avais aussi besoin de te parler...

    -       Hmmm, tu veux un café ?

    -       Je veux bien s'il te plait. Merci.

     

    Il posa le sac de viennoiseries sur la table et s'assis pour patienter tandis que je m'affairais dans la cuisine. Je revins quelques instants plus tard et posais devant lui une tasse fumante de café noir.

     

     

    -       Je suis contente de te voir, mais je suis étonnée. De quoi veux-tu me parler ?

    -       Aujourd'hui c'est un grand jour, et il y a des choses qui sont restée obscures depuis... Je l'interrompit en levant les mains:

    -       Dan... Laisse tomber, c'est du passé.

    -       Non. J'ai ce poids sur la conscience, et il faut que je te dise. Je suis désolé de tout ce qui s'est passé. J'ai agit comme un imbécile. J'étais jaloux de Stephane sans m'en rendre compte, il avait ce que je voulais avoir le plus au monde. L'amour inconditionnel de quelqu'un. J'ai cru que j'aurais put moi aussi avoir ça et j'ai fait fausse route en pensant que c'est avec toi que j'aurais put trouver le bonheur. J'ai mal agis, je n'ai pas réfléchis. Alors je te demande pardon, sincèrement, pour avoir mit le bordel dans vôtre couple.

    -       Dan, c'est du passé, aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre, Stephane et moi avons surmonté tout cela et nous allons nous marier. C'est derrière nous, on avance.

    -       Oui, on avance, et je suis heureux pour vous deux. Réellement. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.

    -      Je suis sure que ça n'a pas été évident pour toi de venir jusqu'ici pour qu'on discute de tout ça, et je te remercie vraiment, du fond du cœur.

     

    Il me prit dans ses bras et contrairement à notre dernière étreinte, il n'y eut pas l'once d'un désir entre nous, ni même une arrière pensée. Il prit mon visage entre ses mains et déposa un baiser sur mon front. Un baiser fraternel. Et je su avec certitude que tout ce qui avait pût se passer à une époque était oublié. Nous prîmes ensemble le petit déjeuner en parlant gaiement de la belle journée qui s'annonçait.

     

    (...)

     

    Nous y étions. Debout devant le vaste bureau en chêne vernis, Stephane glissa sa main dans la mienne. L'adjoint au maire faisait lecture du code de droit civil, nous informant de nos futurs droits et devoirs.

     

     

     

     

    Nos familles assises derrière nous, Dan debout à coté de Stephane, légèrement en retrait et une de mes amie à mon coté nous servaient de témoins. L'employé municipal se racla la gorge après lecture et enchaîna:

     

    -         Mr Stephane, Alexy Lemoine, souhaitez-vous prendre Mlle Carole, Marie Serreau pour épouse ?

    -       Oui je le veux, répondit-il d'une voix forte et claire.

    -       Mlle Carole, Marie,

    -       Serreau, souhaitez vous prendre Mr Stephane Alexy Lemoine pour époux ?

    -       Je le veux, répondit-je, ma voix beaucoup moins assurée que celle de Stephane, tremblante d'émotions.

    -       Par les pouvoirs que me confère la municipalité d'Oasis Springs, je vous déclare à présent mari et femme. Toutes mes félicitations.

     

     

     J'attendis que Stephane ai terminé de signer le registre pour le parapher à mon tour. Puis nous reçûmes les félicitations de nôtre entourage. J'avais déjà les larmes aux yeux quand le père de Stephane vint nous embrasser, il me chuchota quelques mot à l'oreille tout en me tenant serrée contre lui :

     

    -       Je n'ai jamais eût de fille, mais maintenant que tu fais partie de la famille, je n'ai plus besoin de rien. Comble-le de bonheur, occupe-toi bien de mon fils. Je vous souhaites le meilleur.

     

    Puis il sorti de sa poche une boite en velours bleu nuit et me la donna.

     

    -    Voilà ma chérie, c'est un cadeau que je destinais à ma fille si j'en avais eu une, mais je n'ai pas eu cette chance, alors c'est à toi qu'il revient à présent.

    -     Monsieur Lemoine, il ne fallait pas... Je ne sais pas quoi dire.

    -     Ouvre-le.

     

    L'écrin contenait une petite merveille, un bracelet en argent massif, gravé d"arabesques en forme de fleurs qui couraient le long du jonc, dans le cœur de chaque fleur étaient incrustés de minuscules rubis conférant à l'ensemble un raffinement simple, mais néanmoins recherché.

    L'émotion me submergea et je fondis en larmes, ruinant le travail de la maquilleuse.

     

    -       Merci beaucoup, dis-je en l'embrassant.

    -       Ce n'est rien. C'était à ma mère, je suis content qu'il soit à toi maintenant, plutôt que de dormir au fond de mes tiroirs.

     

    Je le remerciais encore et passait le bijou à mon poignet. Mon mari passa son bras autour de ma taille. Mon mari... Ça me faisait tout bizarre, j'eus un rire nerveux.

     

    -       Qu'est-ce qui t'amuse me demanda t-il ?

    -       Quelque chose qui m'a traversé l'esprit. Rien de méchant.

     

    Il me regarda longuement et intensément avant de se tourner vers Dan qui lui parlait à l'oreille. Puis il me demanda de l'excuser et ils s'avancèrent tout les deux dans l'allée vers une jeune femme en fauteuil roulant. Ils étaient en train de parler, et je les vis rire de bon cœur. Mais qui était cette fille ? Une invitée de Steph ? Je les regardais toujours, alors que Stephane se penchais vers elle et lui dit quelque chose en lui tenant la main. Après quelques minutes il me fit signe de les rejoindre.

     

    -       Chérie, je te présente Léanne. C'est la petite amie de Dan.

    -       Enchantée répondis-je. Je cachais mon étonnement en me penchant pour l'embrasser.

    -       Mes félicitations, me dit-elle d'une voix douce, et tous mes vœux de bonheur Carole.

    -       Merci.

     

    Je remarquais le regard emplit de douceur de Dan et sa main protectrice posée sur l'épaule de la jeune femme, je souris. Ainsi ce chenapan avait trouvé quelqu'un a qui offrir son cœur. Je comprenais mieux à présent ce changement qui m'avait sauté aux yeux quelques heures plus tôt. J'observais le couple qu'ils formaient, lui si grand et robuste. Diablement séduisant dans son costume sombre et elle fluette, ravissante dans sa robe bleue clair. Ils allaient bien ensemble. Et il se pourrait qu'ils connaissent le même bonheur que Stephane et moi un jour si tout se passaient bien.

     

     

    Mon père vint nous rejoindre pour nous dire qu'il était temps d'y aller. Je devrais passer rapidement faire quelques retouches à mon maquillage avant la cérémonie religieuse, les quelques larmes que j'avais versées avait un peu mis à mal mon mascara pourtant waterproof.

     

     

     

     

     

     

     Les heures passèrent si vite...

     

     

    Le déjeuner au restaurant fut expédié, je partais tout juste m'habiller et voilà que j'étais déjà en route pour l'église dans la voiture de mon père décorée pour l'occasion de fleurs rouges et blanches, en accord avec ma robe. L'église fut bientôt en vue avec quelques personnes regroupées sur le parvis. A la vue de la voiture, ils entrèrent rapidement s'asseoir. Je descendis de voiture et au bras de mon père fit mon entrée. J'eus une soudaine envie de rire en entendant la musique de la marche nuptiale, franchement ridicule. Stephane avait voulu faire ça dans la "tradition", mais je trouvais ce cliché absurde. Nous avancions au rythme de la musique, ma petite demoiselle d'honneur me précédait tenant dans ses bras menus le coussin où reposaient les alliances.

     

     

    La nef n'était pas très remplie mais il devait quand même y avoir plus de 80 personnes venues assister à notre union. Arrivés au bout de l'allée, mon père me serra contre lui, déposa un baiser sur ma joue et céda sa place à mes côtés à Stephane. La chorale entonna un chant tandis que le prêtre montait en chaire, il salua l'assemblée, les remercia de leur présence et pria Dan de commencer la première lecture.

     

     

     

     

    Dan toujours aussi somptueux dans son costume de couleur crème cette fois, s'avança vers le micro placé de l'autre coté de l'estrade. Il commença à lire d'une voix de stentor le texte que nous avions choisi:

     

    -       Lecture de la première lettre de St Paul, apôtre, aux Corinthiens...

     

    Il commença à lire posément, l'auditoire pendu à ses lèvres. Je prêtais particulièrement attention quand il arriva à mon passage préféré du texte, passage que j'avais appris par cœur quand j'étais encore au collège, certaine que le jour viendrais où pour moi la symbolique de ces mots revêtirait toute son importance. Et j'étais contente que Steph ai choisi Dan pour les lires.

     

    -       L'amour prend patience, l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'emporte pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de ce qui est mal mais il trouve la joie dans ce qui est vrai, il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L'amour ne passera jamais...

     

    Puis l'assemblée chanta le Psaume "Le seigneur est plein d'amour" en accord avec la chorale, la mélodie percutait les parois emplissant l'église d'échos harmonieux. Le prêtre commença alors son homélie, il parla longuement de l'importance de Dieu au sein de la famille et enchaîna sur l'Évangile de Jésus Christ selon St Matthieu. Sa voix profonde me captiva et les mots me touchèrent au plus profond de mon âme. Puis se tournant vers nous il nous fit signe d'avancer sur l'estrade afin de procéder à l'échange des consentements.

     

    -       Stephane et Carole, vous avez écouté la parole de Dieu en présence vos familles et amis. A travers lui, vous prenez à présent conscience du sens de l'amour et du mariage. Vous allez maintenant vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contrainte ?

    -       Oui répondis-je en chœur avec Stephane.

    -       Vous allez à présent échanger vos vœux devant l'assemblée ici présente venue témoigner de l'amour qui vous unis.

     

    Stephane me fit face et pris mes mains dans les siennes:

     

    -       Carole, tu es ma vie, tu es ma lumière, je t'aime au delà de tout ce qui existe sur terre, tu es mon âme sœur. J'ai su que ma vie commençait quand tu as accepté de devenir mienne. Je te promets devant Dieu et devant les hommes de faire tout ce qui est humainement possible pour te combler chaque jour de vie que le seigneur nous accordera. Je te chérirais et t'aimerais chaque seconde de chaque minute et ça pour l'éternité.

     

    Emue et luttant pour contenir mes larmes, je pris la parole la gorge nouée :

     

    -       Stephane, nous avons connu ensemble tellement d'épreuves et nous les avons surmontées. Aujourd'hui devant Dieu j'accepte de devenir tienne et durant le reste de ma vie je resterais à tes cotés pour les épreuves et les joies à venir. Je n'ai jamais aimé aussi fort que je t'aime en ce jour et cet amour brûlera en moi tant qu'il me restera un souffle de vie et même au delà.

     

    Le prêtre bénit les alliances, les posa sur un plateau en argent qu'il nous présenta, et reprit la parole:

     

    -       Stephane, consentez-vous à prendre Carole pour épouse. De lui promettre amour, fidélité et assistance, dans le bonheur, comme dans l'adversité, dans la santé comme dans la maladie jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

    -       J'y consens.

     

    Stephane pris l'alliance qui m'était destinée et la passa à mon doigt.

     

    -       Et vous Carole, consentez-vous à prendre Stephane comme époux. De lui promettre amour, fidélité, obéissance et assistance, dans le bonheur comme dans l'adversité, dans la santé comme la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

     

    -       J'y consens répondis-je en effectuant le geste rituel.

    -       Si quelqu'un dans l'assistance émet une objection à ce que ce fasse cette union, qu'il le dise dans l'instant ou qu'il se taise à jamais.

     

    Il attendit quelques secondes avant de poursuivre.

    -       Ces anneaux scellent le pacte d'amour dans lequel vous vous engagez, qu'il soit dit au nom du Seigneur Jésus-Christ, que rien sur cette terre ne viendras défaire l'union qui a été proclamé en ce jour. Je vous déclare à présent liés pour l'éternité devant Dieu, au nom du Père, du Fils et du St Esprit. Vous pouvez embrasser la mariée.

     

    Stephane se pencha et déposa un baiser léger sur mes lèvres. Du coin de l'œil de je vis Hannah et Andréa essuyer discrètement une larme. J’étais moi-même à deux doigts de fondre en larmes, mais je me contint. La cérémonie se termina par une prière que nous lûmes ensemble Stephane et moi, puis par la bénédiction du prêtre.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous sortîmes main dans la main de l'église sous les applaudissements de nos proches. Nos destins étaient scellés, liés pour le meilleur et pour le pire. Désormais nous n'étions qu'un, nous ne formions qu'un. Un seul être, un seul, esprit, un seul corps.

     

    (...)

     

    Nous n'avions pas prévu de voyager pour notre lune de miel Stephane et moi, mais de simplement prendre une chambre dans un hôtel à Ste Anne pendant quelques jours. Bien que mon père ait insisté pour me donner un congé conséquent, j'avais refusé car cela ne me semblait pas nécessaire. Il était déjà 3 heures du matin quand nous quittâmes la soirée, et que nous prîmes la route pour nous rendre à l'hôtel. Je dormis en chemin totalement épuisée par la journée que nous venions de passer, le trop plein d'émotions ayant eût raison de moi. Néanmoins, je me réveillais instantanément quand la voiture s'arrêta dans l'allée de l'hôtel. Les étoiles brillaient encore et un vent frais vint me caresser le visage quand je descendis de voiture. Je frissonnais. Stephane se chargea des formalités à l'accueil, tandis que je patientais dans le hall. Puis il vint me chercher et nous nous dirigeâmes vers la chambre qui nous avait été attribuée.

     

    -       Enfin seuls, me dit-il une fois que la porte fût refermée derrière nous.

     

    Je souris puis le prenant par le bras, je l'embrassais tendrement. Le feu dans mon corps, qui était depuis ces si longs mois refoulé, se mit à flamber. Dévorant et impatient rendant mon baiser de plus en plus profond et exigeant. Stephane devait être dans le même état que moi car ses mains se mirent à courir sur les parcelles de ma peau dénudée. Il délaissa mes lèvres et me fit tourner sur moi même. Il entreprit de délacer ma robe qui ne tarda pas à s'étaler sur le sol en un amas gracieux de rouge et de blanc.

     

     

     

     

    Il me regarda longuement, debout devant lui en sous vêtements. Je me sentis nerveuse, comme si c'était la première fois. Et c'était presque ça, car la dernière fois remontais à 7 mois. Si longtemps... Une éternité. Si l'espace d'une seconde j'eus peur de ne plus lui plaire, son regard fiévreux me rassura. Prestement, il se défit de son costume et nu me souleva de terre, comme si je n'étais faite que de plumes, pour me poser délicatement au centre du lit. Sa bouche explora chaque millimètre de ma peau. Ne laissant de répit à un espace que pour mieux en torturer un autre. Je ne voulais pas attendre, il le savait, mais pourquoi se presser ?

     

    -       Attends bébé, tu es trop pressée me susurra t-il la voix pleine de désir contenu.

     

    Sa langue traçait de longs sillons de feu et alla se nicher profondément dans mon coquillage humide comme pour recueillir son nectar aussi salé que l'eau de la mer. L'agrippant sauvagement par les épaules, je me tendis vers lui pour le recevoir, il céda et s'enfonça lentement comme pour me faire languir. Je perdis à ce moment là la notion du temps qui s'écoulait, ne me préoccupant que de mon amour qui prenait possession de moi. Chaque mouvement, chaque baiser, chaque effleurement me rapprochait de l'orgasme. Je ne voulais pas que ça s'arrête car j'avais retrouvé les sensations que lui seul savait me procurer, mais ce fut plus fort de moi. Ce fut plus fort que lui aussi. Nous partîmes tout les deux dans un océan de félicité. Son nom explosa dans ma gorge, en même temps que la chaleur orgasmique m'envahissait. Je ne pu le retenir et le laissait résonner dans la chambre

     

    Stephane...

     

     

     

     

     

                                                                                                               ******************

     

     

     

     

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