-  STEPHANE - 

 

 

J'ai une putain de gueule de bois, sa mère !!!! Merde alors, je n’aurais pas dû autant abuser de l'alcool. La soirée a été démentielle, je m'en souviendrais longtemps!

Je m'esclaffais en repensant à Dan... Quel cas celui là !!!! Putain de merde, ma tête me lance… Des marteaux-piqueurs me martèlent l'intérieur du crâne, pfffff, ça m'apprendra !!!

 

 

 

 

 

Je décidais de monter prendre une aspirine. Dans la cuisine familiale je tombais sur mon père attablé devant un copieux petit déjeuner.

 

-       'jour papa

-Bonjour... Le réveil est dur ?

-       Tu l'as dis ! Je viens juste prendre une aspirine.

-       Dans le placard du haut...

-       Je sais...

Ma mère entra dans la pièce au moment où j’ouvris le placard:

-       Bonjour mon chéri !!! Tu as bien dormi ?

 

J'embrassais ma mère sur le front. Ma maman, c'est une toute petite bonne femme, elle est vraiment très jolie et très douce, je l'adore. En revanche avec mon père les choses sont souvent très tendues, son excès d'autoritarisme me saoule perpétuellement, alors je l'évite autant que je peux.

 

 

 

-       Bonjour maman, en fait je n'ai pas beaucoup dormi.

-       Encore une sortie où tu es rentré à l'aube ?  Tssss, mon fils, je te l'ai déjà dit, ce n'est pas une vie à mener. Tu es jeune, certes, mais tout de même cette manie de brûler la chandelle par les deux bouts...

-       Ton fils se prend pour un surhomme, il n'imagine pas les conséquences de cette vie dissolue.

-       Écoutez les parents, arrêtez ça ! Je ne fais que m'amuser pendant que je suis jeune et sans aucune responsabilité, quand j'aurais vos âges j'aurais bien le temps de passer mes moments de libres couché dans un lit de grabataire !!! Et je me mis à rire, car leur visages exprimaient l'indignation, ils détestaient tout deux que j'insinue qu'ils étaient trop vieux. En fait il ne l'était pas tellement, mon père avais 62 ans et ma mère 56 ans. Mais j'adorais les charrier à ce sujet. J'avalais d'un trait le verre d'eau additionné d'aspirine.

 

 

-       Non mais écoutez-moi ce petit coq prétentieux !!! Tu auras bien le temps de t’en rendre compte un jour !!! s'écria mon père.

-       Laisse-le donc Charles, vous n'allez pas encore vous chamailler ? Passe à table mon chéri, je vais te servir ton petit déjeuner. De quoi as tu envie?

-       Non merci maman, je vais me débrouiller, je dois sortir, ce matin, une affaire urgente à régler...

-       Avec Dan ? D'ailleurs comment va t-il celui là ? Cela fait un certain temps qu'on ne l'a pas vu traîner dans la cuisine !

Ma mère partit d'un rire clair.

 

-       Il va bien maman, nous étions ensemble hier, mais tu sais il a beaucoup de boulot, il monte son entreprise d’informatique, et même moi je ne le vois que de plus en plus rarement.

 

-       Hé bien, passe lui donc le bonjour de notre part quand tu le verras. Et invites le aussi à dîner un de ces jours, nous ferons un barbecue.

-       Ok, pas de soucis, bon j'y vais. A plus maman! Papa ...

 

Je retournais dans mon appartement à l’étage du dessous, et pris une longue douche glacée, bien revigorante. Je me préparais à sortir, une tâche difficile m’attendait aujourd'hui. Larguer Elodie. Je ne suis pas un lâche et je préférais le lui dire en face. Je me saisit de mon portable afin de lui téléphoner.

 

 

(...)

 

-       Allô?

-       Salut, c'est moi...

-       Mon chéri !!! Je pensais à toi justement !!!

-       Ah oui ? Euuuh, dis, tu es chez toi aujourd'hui? Tu penses sortir?

-       Non, non je suis là, tu veux passer ?

-       Ouais, je serais là dans peu de temps si ça ne te dérange pas.

-       Pas du tout, au contraire, j'ai hâte de te voir ! Je soupirai et levai les yeux au ciel.

-       Ok, bon ben a tout de suite.

-       A tout de suite mon chéri, je t'aime ! (clic)

 

 

Je démarrais et pris la direction du quartier où vivait Elodie, dans un secteur moins huppé de la ville où je n’aimais pas trop mettre les pieds. La circulation était fluide, et vu l'allure à laquelle je roulais aussi, je ne mis pas plus de 10 minutes à atteindre ma destination. Je me garais devant la maison des parents d'Elodie et lui envoyai un sms afin qu'elle me rejoigne. (Je suis là...)

 

 

 

Debout devant chez elle, je la vis venir vers moi avec un sourire radieux... Je me passais la main dans les cheveux. Dans un instant, ce serait les larmes et les cris... pffff. Ce ne sera pas une partie de plaisir, mais autant en finir tout de suite!

-       Salut mon cœur dit-elle, et elle se jeta à mon cou.

 

-       Salut...

 

Je me détachais d'elle, sans l'embrasser, elle me regarda sans comprendre...

 

-       Il y a un problème?

-       Hem... Il faut qu'on discute, ça te dérange si nous allons faire un petit tour ?

- (...) non ...

 

 

 

Je redémarrais et quelques instants plus tard, dans un coin boisé isolé, je m'arrêtais de nouveau. Coupant le contact, je me tournais vers Elodie.

 

-       J'ai compris me dit-elle avec un sourire coquin, tu voulais qu'on soit tout seul pour faire un câlin...!!!

 

Ce faisant, elle se rapprocha de moi câline... Tout son corps me criait de la prendre, mais malgré mon érection qui se faisait douloureusement sentir, j'avais pris ma décision et je m'y tiendrais.

 

-       Mon amour, ronronna-t-elle, ça fait longtemps qu’on n’a pas fais l'amour, j'ai très très très envie de toi... Elle m'embrassa, mais je lui pris les mains...

-       Écoute... Il faut que je te dise... Il vaut mieux qu'on arrête... Elle me regarda abasourdie:

-       Qu'on arrête quoi ?

-       De se voir, je ne peux plus mentir à Carole. Je suis désolé, je tiens à toi, mais j'aime ma copine.

-       Mais... je croyais que tu m'aimais !!!

-       Je suis désolé Elodie, je me suis trompé. Je me suis rendu compte de mon erreur, je regrette. Je préfère qu'on ne se voie plus!

-       Mais tu ne peux pas me faire ça !!!

 

Elle pleurait à présent...

 

 

 

 

 

Putain j'avais horreur des scènes! Tout cela commençait à m'irriter, pourquoi ne comprenait-elle pas ? Franchement, tout serait plus simple si elle ne se comportait pas comme si c'était la fin du monde !

 

-       C'est bon arrête de pleurer, ça m'agace !!!

-       Comment tu peux me dire ça !!! Je t'aime !!! Je fais quoi moi maintenant ??? Je t'ai offert mon cœur !!!

-       Tchipppp, sérieux, tu me gonfles, je te ramène chez toi !!!

-       Mais t’es un vrai connard !!! Ne te donne pas cette peine, je vais rentrer seule !!!! Va te faire foutre !!!! Et fais bien rentrer dans ton crâne que tu vas le regretter !!!

-       Ne me menace pas ! sifflais-je, tu ne sais pas à qui tu as affaire ! Oublie mon numéro et oublie que j’existe ! Tu as bien compris ????

 

J'étais furieux à présent :

 

Elle sortit de la voiture comme une furie et claqua la porte de toutes ses forces. (Putain !!! Mais elle complètement folle ??? Je vais lui en coller une à cette salope !!!! Ma caisse !!! Sale pute va !!!!)

 

-       Tires-toi et ne reviens pas, espèce de sale petit pédé !!! me cria-t-elle.

-        Tu ne me trouvais pas si pédé quand je te baisais !!!  lui répondis-je méchamment

 

 

 

 

Je démarrais en trombe et passais en force dans une flaque d'eau, et en regardant dans le rétro je vis que j'avais atteint mon but. Bien fait !!! Je repris ma route sur les chapeaux de roue, en laissant derrière moi Elodie et toute sa rancœur. Je savais que j'aurais dû me méfier de cette fille. Mais je ne savais pas encore à quel point...

  

 

 

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