• - CHAPITRE 16.1 -

    -STEPHANE-

     

    Elle avait dit oui !!! J'étais le plus heureux des hommes. J'avais envie de chanter et de danser. De crier au monde entier qu'elle deviendrait bientôt MA femme !!! C'était mon état d'esprit il y a encore quelques jours quand nous étions encore à Selvadorada. A présent, debout dans le salon d'Hermann, je n'en menais pas large.

     

    -       Nous allons nous marier !

     

    Les derniers mots de Carole résonnèrent dans le salon comme le claquement d'un fouet. Son père se prit le visage dans les mains et soupira, comme si la terre s'arrêtait de tourner pour lui. Je regardais discrètement autour de moi à la recherche d'une issue au cas où les choses tourneraient mal.

     

    -       Je m'y attendais dit-il d'un ton morne, depuis le jour où Stephane est venu au cabinet pour me parler. J'ai vu à son regard qu'il était déterminé, et j'ai su que ce jour arriverait, qu'il te demanderait de l'épouser. Je suppose que m'y opposer signifierais que je ne te verrais plus ma chérie.

    -       Ne dis pas ça papa, s'alarma Carole. Je ne t'abandonnerais pas quand même !!! Je sais que tu ne portes pas beaucoup Stephane dans ton cœur, mais je l'aime et j'ai choisi d'être sa femme. Je voudrais que tu l'acceptes. Pour moi. S'il te plaît papa. J'ai besoin que tu sois à mes cotés le jour de mon mariage. J'ai besoin de savoir que tu m'encourageras quoi qu'il arrive.

    -       Bien sûr ma ptite fille. Je ne peux pas m'y opposer. En revanche...

     

    Et ce fut comme si il avait eût un regain d'énergie. Il s'approcha de moi:

     

    -       Tu n'as pas oublié ce que je t'ai dit dans mon bureau, n’est-ce pas ? Si jamais tu la fais souffrir ne serais-ce qu'une seule fois. Une seule, tu m'entends ? Je te jure que je ferais de ta vie un enfer !

    -       PAPA !!!!

    -       Ne t'inquiètes pas ma chérie, je ne fais que l'avertir. Tant qu'il te rendra heureuse, il sera le bienvenu. Mais qu'il dérape une seule fois et c'est terminé !

     

    Je crois que si il m'avait assommé, ça aurait eût le même effet. J'avais la bouche sèche et la gorge serrée. Même si je comprenais ses motivations, à savoir le bonheur de sa fille, je n'en restais pas moins perplexe, ça n'aurait pas été pire si on en était venu aux mains. Je n’osais rien ajouter. Et de toute façon, quoi ajouter de plus ? Je n'avais pas de compte à lui rendre après tout. J'avais fait mon mea-culpa auprès de la personne qui comptait pour moi. Je n'allais tout de même pas me répéter comme un crétin devant son père ? Après tout si ça devait le rassurer, et éviter qu'à l'avenir il me regarde d'un oeil torve, pourquoi pas ?

     

    -   Monsieur Serreau, comme je vous l'ai dit l'autre jour, je ferais tout ce qui est humainement possible pour que Carole soit heureuse. Je n'ai rien de plus à ajouter. Libre à vous à présent de me mener la vie dure, mais ça la rendrais triste que nous ne fassions pas l'effort de nous entendre.

     

    - CHAPITRE 16.1 -

     

     

     A ces mots, il lâcha prise. Pas au point de me donner l'accolade, mais il s'avança tout de même vers moi, la main tendue. Je la lui serrais, tandis que la mienne se transformait en chair à pâté entre ses doigts.

     

    (Aouch!)

     

    -       Je te donne ma fille Stephane, prends bien soin d'elle, dit-il simplement.

    -       Vous avez ma parole, répondis-je solennellement, tout en essayant discrètement de ranimer mes doigts.

     

    Puis il se tourna vers Carole:

     

    -       Avez-vous déjà fixé une date ?

    -       Pas encore... Mais j'aimerais que cela se fasse le 12 Décembre. Hermann se figea:

    -       C'est à la même date que j'ai épousé ta mère, soupira t-il.

    -       Je le sais. Et c'est pour ça que je tiens à ce que ça soit cette date, répondit-elle en me jetant un regard interrogateur.

     

    Je hochais la tête en signe d'assentiment. Il n'y avait rien que je puisse lui refuser à présent. Le père de Carole nous invita à nous asseoir avec lui dans le salon. Par délicatesse, je ne m'assis pas à coté de Carole, préférant laisser à son père ce privilège et m'installer dans un fauteuil juste en face. Les deux heures qui suivirent furent consacrées à une grande discussion sur nos projets d'avenir, et quand nous partîmes de chez lui, il était déjà tard. Finalement, je ramenais Carole chez elle malgré ses protestations, je voulais qu'elle se repose car je la soupçonnais d'être épuisée après tout les chamboulements qui étaient survenus ces derniers jours. De mon coté, je rentrais chez moi tout aussi fatigué. Je ne pris pas la peine d'aller saluer mes parents qui visiblement s'étaient déjà retirés pour la nuit. Je caressais vaguement l'idée d'appeler Dan pour lui dire que j'étais de retour, mais j'eus la flemme d'entamer une discussion car je ne doutais pas du flot de questions que mon ami ne manquerait pas de me poser au vu de mon départ précipité. J'avais peine à croire qu'en 4 jours, autant de choses s'étaient passées, alors il était clair que Dan ne resterait pas sur un simple: "Yo, je suis rentré". Le connaissant, il me harcèlerait tant que je n’aurais pas lâché le morceau. Parfois il pouvait se montrer aussi tenace qu'un pitt-bull.

     

    Je me déshabillais rapidement, semant mes affaires un peu partout dans la pièce. Mon estomac se mit à crier famine, mais je l'ignorais, préférant prendre une douche pour me revigorer un peu. Ce n'est qu'une fois que je me fus rafraîchis, que je m'autorisais à faire un détour par la cuisine. En ouvrant les placards, ma déception fut totale, il n'y avait absolument rien à manger. Seule une boîte de champignons de Paris subsistait. Je serrais les dents de dépit, il était hors de question que je reste comme ça. Je n'osais pas m'aventurer chez mes parents de peur de les réveiller, mais il me fallait trouver de quoi manger, et vite ! Je dus me résoudre à ressortir pour acheter de quoi manger, pas sur qu'à cette heure le restaurant chinois le plus proche soit encore ouvert. Mais visiblement j'avais de la chance car non seulement c'était ouvert, mais en plus ils servaient encore. Je suivis donc la file d'attente longue de tout juste 2 personnes. La jeune femme qui me précédait n'avait pas l'air de savoir spécialement ce qu'elle voulait manger. C'était comme si on l'avait envoyée là exprès pour me faire ch... changer de comportement! Je me mis à taper du pied impatiemment pour lui faire sentir qu'elle n'était pas seule à vouloir commander. Finalement, après bien 15minutes d'hésitation, elle se décida et me laissa la place devant le comptoir avec un regard courroucé. Je l'ignorais superbement tandis que je lançais ma commande à la jeune chinoise debout derrière la caisse enregistreuse:

     

    -       Je vais prendre les crevettes sauce piquante, accompagnées de riz blanc, s'il vous plaît !

    -       Ce seras tout ?

    -       Et un coca.

    -   7,50€ s’il vous plaît !

     

    Je sortis un billet de 10€ de mon porte-feuille et réglais. Je n’eus pas à attendre trop longtemps avant qu'on ne me serve. Je rentrais chez moi avec mon butin, complètement affamé. J'allumais la télé dans l'intention de manger tout en regardant les programmes de nuit. Il n'y avait rien de bien intéressant, mais je m'absorbais dans la contemplation de l'écran. Une émission de variété dont les invités riaient tous à des blagues débiles me laissa complètement indifférent. Je décidais de laisser tomber la télé et de m'installer devant mon ordinateur. Je fis une recherche sur les démarches à faire en prévision du mariage. Je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait faire exactement, mais je fus vite renseigné. Si nous voulions que la cérémonie se fasse à la date prévue, il ne faudrait pas perdre trop de temps. Je ne me voyais pas me prendre la tête avec tous les préparatifs. Seul m'importais que Carole et moi soyons mariés. C'était le plus important pour moi, le reste ne m'intéressais que moyennement. Je savais en revanche qu'elle voudrait que tout soit parfait. Au hasard de mes navigations je tombais sur un site qui promettait l'organisation d'un mariage de A à Z, c'est peut être ce qu'il nous fallait. Jetant un coup d'œil à l'horloge de l'ordinateur, et malgré l'heure tardive, j'appelais Carole, elle me répondit dès la première sonnerie:

     

    -       Tu ne peux déjà plus te passer de moi ? dit-elle taquine.

    -       Tu me manques chaque instant où tu n'es pas près de moi, mon ange.

    -       Hmmm...

    -       Non en fait j'ai eût une idée pour le mariage.

    -       Je t'écoutes.

    -       Je t'avouerais que je n'ai pas très envie qu'on se prenne la tête avec tout les détails de la cérémonie. Je me disais qu'on aurait pu engager un organisateur de mariage. Qu'en dis-tu ?

     

    Il y eût un temps de pause, son silence m'indiqua qu'elle réfléchissait.

     

    -       Est-ce qu'on peut en discuter demain ? J'aimerais avoir l'avis de tes parents avant, peut être que ta mère voudra participer à l'organisation.

    -       Ok, de toute façon, je ne reprendrais le boulot que jeudi, donc viens me rejoindre à la maison demain matin. On ira choisir ta bague et demander les papiers à la mairie. Nous irons déjeuner ensuite et quand mes parents rentreront, nous discuterons avec eux.

    -       D'accord mon chéri. On fait comme ça. A demain... Je t'aime.

    -       Moi aussi, dors bien. (clic)

     

    Je tournais un instant mon portable dans la paume de ma main avant de le poser sur le bureau.

    Puis je pris le parti d'aller me coucher car la journée du lendemain risquait d'être longue. (...)

    Je terminais de m'habiller quand j'entendis la voiture de Carole s'engager dans l'allée. Avant même qu'elle ne descende de voiture, je l'attendais déjà sur le pas de la porte. Je la pris dans mes bras pour la saluer et elle m'embrassa dans le cou. Ce simple contact m'électrisa, réveillant en moi l'envie de l'emporter dans la chambre pour lui prouver mon amour. Mais je me ressaisis, lui caressant simplement le dos.

     

    -       Tes parents sont déjà partis ? me demanda t-elle ?

    -       Depuis un bon moment. Donne-moi juste quelques secondes et on y va. lui répondis-je.

     

    Elle me sourit. Ses yeux brillaient déjà d'excitation et je me dis que c'était moi qui la rendais si heureuse. C'était bon de provoquer le bonheur chez l'être aimé. J'étais en train de lacer mes baskets quand elle me rejoignit dans la chambre.

     

    -       Je peux savoir ce que c'est Stephane ? me demanda t-elle.

     

    Je levais les yeux vers elle. L'expression de son visage trahissait la tension qui l'habitait. Elle tenait à la main la feuille de mes analyses que j'avais laissé traîner sur la table. Je me levais et lui répondit calmement:

     

    -       Ce sont des examens que j'ai passé ma chérie. Comme tu peux le voir, je n'ai rien contracté quand j'ai été voir ailleurs. Et ça je voulais m'en assurer avant de te demander d'être ma femme.

    -       Ok, tu me rassures. Excuse-moi... J'ai juste vu ce papier sur la table du salon, et le mot HIV m'a sauté aux yeux, j'ai eût peur.

    -       Ne t’inquiète pas ma puce. Tout va bien. Elle eût un rire nerveux:

    -       Désolée, je crois que j'ai un peu de mal à m'habituer à ce que les choses aient changées entre nous. Que tu ais changé.

    -       Je sais. Mais pourtant c'est vrai, j'ai changé. Il n'y a que toi maintenant, et il n'y aura que toi après.

     

    Je l'embrassais longuement et elle noua ses bras dans mon cou. Je dus prendre sur moi pour me détacher d'elle.

     

    -       Il faut qu'on y aille, sinon quand on ira à la mairie il y aura sans doute beaucoup de monde et ça risque d'être long.

     

     

    - CHAPITRE 16.1 -

     

     

    Par chance, je me trompais, le service où ne devions nous rendre était pratiquement désert. L’employée municipale qui nous reçut avait l’air blasé et nous énuméra la liste des documents à fournir d’un air las. Je regardais ma montre, il était à peine 9h30 et elle était déjà fatiguée ? Elle n’avait pourtant pas l’air surbookée de travail me semblais-t-il. Elle nous tendit mollement un formulaire à remplir et nota sur l’agenda un rendez vous fixé au 1er Novembre. Ce fut tout.

    Surpris, j’attendis tout de même que nous fûmes sortis pour donner mon impression à Carole.

    -       J’espère que ce ne seras pas elle qui nous mariera, sinon on est dans la merde !

    -       Pourquoi tu dis ça ?

    -       T’as pas remarqué ? Elle était aussi dynamique qu’un escargot un jour de pluie.

    -       Pfff, pouffa Carole, tu es nul !

    -       Je te jure ! J’ai cru m’endormir sur place tellement son excitation était contagieuse.

     

    Carole me donna un coup de coude pour m’enjoindre de me taire. Ce qui déclencha mon hilarité. Je riais encore en m’installant au le volant, malgré son regard faussement réprobateur. Elle aussi avait envie de rire, et avait beaucoup de mal à se retenir. Je me calmais néanmoins en prenant la route pour la ville. Il serait bête que je provoque un accident par un excès de rigolade.

     

    Comme d’habitude, se garer dans le centre ville d’Oasis Springs s’avéra être une gageure. Je décidais de ne pas insister et de laisser la voiture dans un parking payant. Les rues de la ville étaient noires de monde en ce mercredi matin, mais nous n’en avions cure. Nous entreprîmes de parcourir les bijouteries de la ville. Les bagues qu’elles nous proposaient étaient toutes plus belles les une que les autres, mais tellement froides et impersonnelles, qu’aucune ne retint vraiment l’attention de Carole. Elle était déçue, mais tentait de faire bonne figure. Dans une rue un peu moins fréquentée, nous entrâmes dans une petite bijouterie qui ne payait pas de mine.

     

     

    - CHAPITRE 16.1 -

     

     

     

     

    Carole voulu rebrousser chemin face au peu de choix qui s’offrait à nous. Mais le bijoutier, un vieil homme ridé et tremblotant s‘avança vers nous. Je me demandais si il y arriverait, craignant qu’il ne tombe en syncope.

     

    -       Que puis-je faire pour vous mes enfants ? nous demanda t-il d’une voix chevrotante

    -       Nous voudrions voir vos bagues de fiançailles et vos alliances si possible. dis-je en baissant le ton inconsciemment.

    -       Bien entendu, veuillez patienter.

     

    Lentement il s’approcha d’un présentoir fermé par un cadenas, puis il réalisa qu’il n’avait pas les clefs sur lui. Tandis qu’il trottinait jusqu’à l’arrière boutique, je me penchais vers Carole:

     

    -       On y sera encore demain, chuchotais-je

    -       Arrête, tu seras pareil quand tu seras vieux, me répondit-elle sur le même ton.

     

    Il revint quelques instants plus tard, portant à grand peine un énorme trousseau de clefs, lequel semblant peser trop lourd pour ses mains maigrelettes, menaçait de le faire trébucher à chaque instant. Il lui fallut encore un long moment pour trouver la bonne clef. Enfin il posa sur la vitrine qui servait de comptoir un large écrin qui renfermait une multitude de petites étoiles brillantes.

    Carole se pencha et écarquilla les yeux. Elles étaient vraiment magnifiques, mais je ne laissais rien paraître, attendant le verdict de ma douce.

     

    -       C’est celle là Steph ! Elle est parfaite !

    Elle passa à son doigt un anneau d’or blanc, les pierres translucides scintillaient dans la légère lumière qui filtrait à peine dans le magasin. Le bijoutier se racla la gorge:

     

    -       C’est un excellent choix mademoiselle. Vous avez à votre doigt une bague en or blanc de  2,10

     

    carats dont les 22 diamants sont taillés en baguettes. Vous remarquerez qu’ils sont de la plus belle eau et ils sont fournis avec certificat d'authenticité. Nous avons également les alliances qui y sont assorties, pour Madame et Monsieur, nous annonça t-il la voix soudain revigorée.

     

    Carole se tourna vers moi, les yeux brillant autant que les diamants.

     

    -       Elle est magnifique...

     

    Je retins mon sourire et dit d’un air pensif:

     

    -       Hmmm, je ne sais pas. Elle m’a l’air tellement banale. Je ne veux que le meilleur pour toi ma chérie.

    -       Mais, Steph...

    -       Non, non ! On va chercher encore. Merci monsieur ! Désolé du dérangement !

     

    Avant qu’elle ne proteste je poussais Carole hors de la boutique. Elle était vraiment déconfite et je m’en voulu de lui jouer ce mauvais tour.

     

    -       Écoute ma chérie, j’ai une idée. Laissons de coté la bague pour le moment. Si il le faut on sillonneras toute les bijouteries de la ville et des environs pour trouver la bonne. Essayons de regarder un peu les robes qui te plairaient.

    -       Mais tu n’a pas le droit de voir la robe avant le jour du mariage.

    -       Bah, je peux bien prospecter avec toi aujourd’hui, mais je ne connaîtrais pas ton choix final, ce qui reviendras au même, dis-je avec un clin d’œil.

     

    J’avais déjà mon idée, mais je pris tout de même le temps d’aller avec elle dans deux boutiques de mariage, avant de prétexter une urgence. Je lui donnais rendez-vous moins d’1 heure plus tard, puis je filais aussi vite que possible.

     

    (...)

     

    Je retrouvais Carole devant le KFC, elle m’attendait l’air quelque peu tendu. Je me hâtais vers elle. Elle m’aperçut et le soulagement se lut sur son visage:

     

    -       Steph... Enfin. On peut rentrer ? Il y a vraiment trop de monde. J’en ai marre!

     

    Je comprenais qu’elle soit un peu énervée, je l’avais pour ainsi dire laissée en plan. Je lui proposais qu’on aille déjeuner au calme. Elle me suivit sans mot dire. Je la savais déçue pour la bague, mais je ne fis aucun commentaire. Dans la voiture, sa main chercha la mienne et je la lui serrais tendrement. Nous déjeunâmes tranquillement, sans nous presser et quand nous partîmes du restaurant, l’atmosphère s’était considérablement allégée.

     

    Mes parents étaient déjà rentrés quand nous arrivâmes à la maison. Ils furent heureux de revoir Carole et bien que je leur avais déjà fait part de mes projets, exultèrent quand elle leur annonça la nouvelle de nôtre union prochaine.

     

    - CHAPITRE 16.1 -

    -       Je suis heureuse pour vous mes enfants dit ma mère en serrant Carole dans ses bras. Vous faites un merveilleux couple et je vous souhaites d’être aussi heureux dans votre mariage que Charles et moi, ajouta t-elle en prenant la main de mon père dans la sienne.

    -       Merci Andréa. Stephane voudrais que nous passions par un organisateur pour le mariage, mais je voulais m’assurer avant que cela ne vous dérangeait pas.

    -       Bien sur que non, ma chérie. Après tout, il s’agit de votre mariage, c’est à vous de décider. Mais laisse-moi la joie de t’aider à choisir ta robe... Je sais que personne ne pourrais la remplacer, mais ta maman n’est plus là pour t’épauler dans ces grands moments de ta vie, alors je serais vraiment heureuse si je pouvais endosser ce rôle, l'espace de quelques heures.

     

    Carole sembla sur le point de fondre en larmes, mais elle se ressaisit:

     

    -       Bien sûr Andréa. Je n’aurais choisi personne d’autre. Merci du fond du cœur ! Je profitais de cet instant pour me racler la gorge.

    -       Carole... Tu veux bien m’accompagner dans le jardin ? J’ai quelque chose à te montrer.

     

    Je m’excusais auprès de mes parents, puis pris la main de Carole et l’entraîna hors de la pièce. Je la guidais vers mon coin préféré, le petit banc de pierre derrière la maison. Je la fit asseoir et m’agenouillais devant-elle.

     

    -       Stephane... Qu’est-ce que tu fais ?

    -       Je fais les choses en bonne et due forme. Mlle Serreau, voulez-vous bien m’épouser?

     

    - CHAPITRE 16.1 -

    Je sortis de ma poche un petit écrin de velours blanc, dans lequel reposait la bague dont Carole s’était entichée. Les diamants brillaient de tout leur éclat dans la lumière rosée du soleil couchant.

     

    -       Oui, je veux vous épouser Mr Lemoine.

     

    Le cœur battant, je passait la bague à l’annulaire gauche de Carole, symbole de mon amour pour elle.

     

    - CHAPITRE 16.1 -

     

     

    (...)

     

    Je n'avais pas encore trouvé le temps de passer voir Dan depuis mon retour, avec tout ce qui m’arrivait ces derniers temps. Je l'appelais donc ce dimanche là pour le prévenir que je passerais le voir. Il décrocha après un long moment. Le ton brusque de sa voix me surpris:

     

    -       Mec, c'est moi ! Du calme... lui dis-je.

     

    Je ris silencieusement, il n'y avait qu'une raison pour laquelle Dan aurait put s'énerver de la sorte, je devais certainement le déranger au beau milieu d'une partie de jambes en l'air. Je le lui dis, mais apparemment ce n'était pas le cas. J'en vint à la raison de mon appel en lui proposant de passer le voir chez lui mais j'appris avec stupéfaction qu'il avait quitté le domicile parental. Décidément, bien des choses changeaient:

     

    -       Hé ben dis donc !!!! Tu as passé la cinquième ou quoi ?!? Je m’en vais quelques jours et tu décides de tout chambouler !?!

    -       Que veux-tu mon pote, on grandit, les choses changent ! Tu peux passer, tu seras le premier à voir où je crèche maintenant.

     

    Il m'expliqua rapidement comment faire pour me rendre chez lui et je partis sans attendre.

     

    A mon arrivée, je fus agréablement surpris. Je savais que Dan avait des goûts de luxe, mais à ce point ? Son appart' était vraiment très grand, et très agréable, j'en fus bluffé.

    J'étais heureux de le voir, et d'autant plus que j'avais mon mariage à lui annoncer. Quand je lui appris la nouvelle, Dan faillit s'étouffer. Je ne l'avais encore jamais vu aussi content, et je savais sans l'ombre d'un doute qu'il l'était réellement. De son coté il m'annonça qu'il en avait presque fini avec Elodie, (chose dont je me contrefichais éperdument) et aussi qu'il pensait avoir trouvé la femme de sa vie. Cette fois j'en restais comme deux ronds de flan tellement la nouvelle était saisissante, je n'en revins pas. Mais je ne pouvais qu'en être heureux pour lui car je savais que Dan le méritait. Tandis qu'il me parlait d'elle, je l'observais et je pu voir que dans son regard brillait une infinie tendresse. Dan était vraiment amoureux de cette fille. Le cœur en fête je pris congé de lui après quelques heures de discussion. Moi qui pensais faire sensation, j'avais été pris de cours. Sacré Dan !

     

     

    (...) Si seulement j'avais su que 2 jours plus tard j'allais déchanter.

     

     

    La soirée avait pourtant bien commencé, on était là avec Carole à regarder un DVD.

     

    - CHAPITRE 16.1 -

     

     

    Mon téléphone se mit à sonner. Dan... Je répondis et ce fût comme si le ciel me tombais sur la tête...

     

     

    Merde...

     

    - CHAPITRE 16.1 -

     

     

     

                                   ****************

     

     

     

     

     

     

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