• - CHAPITRE 8.2 -

    - CAROLE-

     

     

    Je me sentais vide, et abattue, tout ce qui s'était passé me revenait sans cesse en vague successive. J'avais tellement mal, et je me sentais meurtrie au plus profond de moi. Personne ne m’avait encore dit quoi que ce soit, et j'attendais dans un état d'angoisse indescriptible que quelqu'un me dise comment allait mon bébé.

     

    Stéphane entra dans la chambre où l'on m’avait mise. Il avait la mine soucieuse, et il fuyait mon regard. Je lui tendis la main, il la prit et la serra doucement.

     

    - CHAPITRE 8.2 -

    -       Dis-moi... Est -ce qu’ils ont pu sauver le bébé ? Tout va bien n'est ce pas ? (...)

    -       Réponds-moi s'il te plaît ne reste pas comme ça sans rien dire!!! Tu m’as promis qu'ils sauveraient notre enfant !!!! Dis-moi qu'il va bien, je t'en supplie !!!

    -       Je suis désolée chérie, ils n’ont rien pu faire...

     

    Le monde s'écroula autour de moi... Ce n'était pas possible, c'était un cauchemar, oui c'était ça un affreux cauchemar dont j'allais me réveiller.

     

    -       Ce n'est pas vrai, je ne te crois pas, tu mens !!! Tu mens !!! Mon bébé va bien !!!

     

    Je me sentais comme aspirée à l'intérieur de moi, le vide que je ressentais était bel et bien présent pour me rappeler que mon bébé n'était plus là. Je fermais les yeux pour retenir le flot de larmes brûlantes qui vacillaient au bord de mes yeux. Mais elles s’écoulèrent comme de l'eau fuyant d'un vase cassé. Une longue plainte s'échappa de mes lèvres, sans que j'y puisse quoi que ce soit pour l'empêcher, c'était comme si mon corps ne m'appartenait plus, je n'avais le contrôle de rien.

     

    -       Calme-toi ma chérie, ça va aller...

    -       Comment peux-tu me dire que ça va aller alors que notre enfant est mort ??!! J'étais hystérique à présent:

    -       TOUT ÇA, C’EST TA FAUTE !!! C'est à cause de toi et de ta manie d'aller baiser à droite et à gauche. A cause de toi si cette fille n'a pas supporté que tu la rejettes !!! Et c'est de ta faute si notre enfant est mort !!!!! Je te déteste !!! Je te déteste !!!!!

     

    Stéphane me prit dans ses bras pour que je me calme, mais je refusais de le laisser faire, je me débattis:

     

    -       LAISSE-MOI !!! Laisse-moi tranquille !!! Je ne veux plus que tu me touches !!! Je ne veux plus te voir !!!! Tout ça c'est de ta faute !!!!

     

    Une infirmière entra dans la chambre:

     

    -       Monsieur s'il vous plaît, vous devriez nous laisser nous occuper d'elle. Revenez demain. Nous allons lui donner un sédatif, comme ça elle ne risquera pas de se faire mal.

     

    Je continuais de me débattre et de hurler:

     

    -       Je te hais Stéphane, tout ça c'est de ta faute !!!! Vous avez tué mon enfant !!! Va-t-en !!! Je ne veux plus jamais te revoir tu m'entends ??? Jamais !!!!

     

    - CHAPITRE 8.2 -

    Une autre moi flottait dans un coin de la pièce et regardait la scène en pleurant. Elle savait que ce n'était pas la faute de Steph, mais elle ne pouvait rien faire, car celle qui criait et se débattait avait pris le contrôle. Il était impossible de la raisonner maintenant car son esprit n'avait assimilé qu'une chose: son bébé était mort et c'était de la faute de Steph.

     

    Je vis qu'on m'administrait une forte dose de calmants, mais là où j'étais, je ne ressentais plus rien. Je vis mon corps s'affaisser et la sage-femme sortit de la chambre. Je m'approchais de moi, j'avais l'air complètement hagard. Je me sentis triste, car j'étais impuissante. Je tentais de réintégrer mon corps, mais je n'y parvins pas, il me fallait patienter... Combien de temps ? Çà, je l'ignorais, je m'installais donc de façon à ne pas me perdre de vue et je vis que les calmants commençaient à faire effet, l'autre Carole s'endormit et évidement, moi aussi je m'endormis...

     

    (Le lendemain)

     

    J'entendis des voix autour de moi, je me réveillais en sursaut, je n'avais toujours pas réintégré mon corps, je me vis allongée sur le lit, le regard lointain. Sur moi était penché un homme vêtu d'une blouse blanche, il parlait à la sage-femme debout à coté de lui:

     

    -       Hmmm, il semblerait qu'elle se soit renfermée sur elle-même. Nous ne pouvons en être sûr, mais elle est peut-être en train de sombrer dans la folie.

     

     

    - CHAPITRE 8.2 -

     

    Comme pour confirmer ses dires, je vis mon autre moi, se redresser et hurler:

     

    -       Vous avez tué mon bébé !!!! Vous êtes des meurtriers !!!!! Le médecin secoua la tête:

    -       Nous allons sans doute devoir la faire interner quelque temps, en espérant que son état s'améliore, nous ne pourrons rien faire de plus... Savez-vous si elle a de la famille ?

    -       C'est son petit ami qui nous l'a emmené hier, nous allons le contacter.

    -       Faites...

     

    Et je le vis sortir de la pièce en soupirant...

     

     

    *****************

     

     

     

     

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